Coopération scientifique [zh_tw]
Taiwan est un acteur majeur de la recherche au niveau mondial. Les dépenses taïwanaises en recherche et développement (R&D) représentent 3% du PIB de l’île dont plus des trois-quarts proviennent des investissements effectuées par le secteur privé. Après avoir concentré les efforts sur l’électronique intelligente, les nanotechnologies, les biotechnologies et la génomique, le gouvernement a investi fortement dans les domaines de l’IA et de l’énergie (période 2017-2021). Au-delà, les priorités thématiques annoncées en 2019 sont la 5 G, la sécurité de l’informatique, la médecine de précision et l’aéronautique.
La coopération scientifique franco-taiwanaise est dense et structurée : le ministère taiwanais de la science et la technologie (MoST) considère la France comme son 2ème partenaire après les Etats-Unis en termes de nombre d’accords, dans tous les domaines de la science. La France est le 7ème partenaire scientifique de Taiwan en nombre de co-publications.
Si les géosciences, la biologie marine, la santé et les sciences pour l’ingénieur comptent des coopérations structurées, les domaines de coopérations sont nombreux : espace, semiconducteur, environnement, agronomie, …
Le poste agit en amont pour susciter de nouvelles collaborations scientifiques :
- en offrant des bourses d’étude en France aux niveaux Master, favorisant les co-tutelles de thèse, articulant ainsi coopération universitaire et collaborations scientifiques ;
- en mettant en œuvre le partenariat Hubert Curien « ORCHID », qui soutient des ateliers scientifiques conjoints et des séjours croisés de chercheurs
Le poste veille à articuler ces actions avec les programmes mis en place par les grands organismes de recherche, qui permettent le financement de projets de recherche conjoints :
- le programme ANR/MoST, créé en 2007, avec un appel à projets annuel, qui a permis de financer 63 projets de recherche bilatéraux de 2008 à 2018, avec un budget moyen de 400 000 euros par projet sur deux à trois ans. Toutes les thématiques sont concernées, notamment les sciences de la vie (32% des projets) et les sciences de l’ingénieur (19%) ;
- de multiples partenariats avec les grands acteurs français de la recherche (CNRS, INSERM ou INRIA), permettant des mobilités de chercheurs et le financement de projets collaboratifs.
Ces collaborations ouvrent la voie à l’établissement de laboratoires internationaux. Citons notamment l’IRP (ex-LIA CNRS) D3E portant sur les géosciences, fruit de 30 années de coopération scientifique dans ce domaine.
Le poste porte une attention particulière aux sciences humaines et sociales, en suscitant de nouvelles collaborations entre chercheurs sur différentes thématiques : sinologie, histoire et préhistoire, démographie, débat démocratique, environnement.
L’antenne de Taipei du Centre français d’études sur la Chine Contemporaine (CEFC-Taipei), localisée aujourd’hui dans le Centre de recherche en humanités et sciences sociales de l’Academia Sinica, est le principal relais des études françaises sur les évolutions politiques, économiques et sociales à Taiwan, et contribue au développement du débat d’idées entre la France et Taiwan.
Le poste assure enfin une mission de veille scientifique en publiant des articles (cliquez ici pour accéder à la page spécifique à Taïwan)
De même, le Centre de Taipei de l’Ecole française d’Extrême-Orient, lui aussi basé à l’Academia Sinica, développe de nombreuses collaborations scientifiques, en particulier dans le domaine de l’archéologie.